#15 – LGBTQIA+

Cet article est une audio description de l’émission de podcast Balance ton mot.

Ecoutes l’épisode ici : Spotify – ApplePodcast – Deezer

Une véritable communauté soutenue par le mouvement féministe. Anciennement LGBT, elle a évolué vers encore plus d’inclusivité en devenant LGBTQIA+. Aujourd’hui, je vais décrypter avec vous ce sigle dont on entend beaucoup parler.

L pour Lesbienne – G pour Gay – B pour Bisexuel.le – T pour Transexuel – Q pour Queer – I comme Intersexe – A comme Asexuel – + pour inviter à encore plus d’inclusivité

Si lesbienne, gay et bisexuel.le sont des termes qu’on peut considérer comme majoritairement connu, c’est pas forcément le cas des 5 autres. Je vais donc vous les expliquer !

Etre transexuel.le se dit d’une personne qui n’est pas en accord avec le sexe qui lui a été donné à la naissance. Une personne née homme qui change de sexe et devient une femme ou inversement. C’est donc le contraire de cysgenre, soit le fait d’être en accord avec le genre assigné à la naissance. Pour en savoir plus, je vous conseille de suivre Aggressively_trans, une femme qui produit du contenu pédagogique sur la transexualité.

@chanelmentie IG chanelmentie | 🎙 podcast « balance ton mot » #feministe #feminisme #lgbt #lgbtqiaplus #tiktokacademy #tiktokacademie #podcastfrancais ♬ Not About Angels – Birdy

Ensuite, être queer. A la base, c’est un mot anglais qui veut dire « bizarre » ou « étrange ». D’abord une insulte contre les homosexuels, c’est dans les années 80 que la communauté LGBTQIA+ s’est réapproprié le mot. Il est devenu une fierté, celle de ne pas entrer dans le moule, de cultiver sa différence. Se dire queer, ça peut aussi être une façon de politiser sa sexualité, de questionner les diktats liés aux genres. Aujourd’hui, être queer c’est ne pas se reconnaitre dans la sexualité hétérosexuelle ou ne pas se sentir appartenir à un genre défini.

Passons au terme intersexe. Les personnes dîtes intersexes sont des personnes nées avec des caractères sexuels qui ne correspondent pas aux définitions binaires homme-femme. Ça n’a donc aucun rapport avec l’orientation sexuel ni l’identité de genre. C’est presque 2% de la population mondiale qui est directement concernée. Dans les sphères politiques, un débat existe autour de la nécessité d’avoir recours très jeune à la chirurgie. Faut-il attendre ou non le consentement de l’enfant et laisser aux parents la tâche de choisir quel attribut sexuel garder et retirer ? En 2015, la première plainte au monde pour mutilation d’une personne intersexe a été déposé. Iel explique dans un article pour State.fr qu’entre ces 1 ans et ces 13 ans, iels a subi plusieurs chirurgies lourdes ayant entrainé infirmité permanente et traumatisme. L’affaire est allée, en 2022, jusqu’à la cour européenne des droits de l’homme. Cette dernière a rejeté sa demande pour une question de procédure mais reconnait cependant le caractère illégal de sa stérilisation « sans finalité thérapeutiques », jugées « incompatibles » avec « le respect de la liberté et de la dignité » des humains.

Et enfin être asexuel signifie ne pas éprouver l’envie ou le besoin d’avoir des relations sexuelles.

Une série pour explorer la communauté LGBTQIA+

Une série qui visibilise très bien la communauté LGBTQIA+ c’est « Sex Education », dispo sur Netflix. On est dans un lycée en Angleterre et on suit Otis, fils d’une sexologue excentrique. Il est vierge, ne sais pas se masturber, mais avec Maeve, une ado de son lycée, ils vont lancer un buisness secret de conseils en sexualité. Cette série parle donc de sexe, de culture du viol, d’homosexualité, présente également des personnages asexuels et bisexuels. Tous les sujets y sont traité avec beaucoup de pédagogie et de bienveillance. Ça fait vraiment du bien d’avoir, sur une plateforme aussi puissante que Netflix, une série aussi ouverte et inclusive ! Je vous la conseil sans l’ombre d’un doute. Elle vous plaira, j’en suis persuadée !