Cet article est une audio description de l’émission de podcast Balance ton mot.
Ecoutes l’épisode ici : Spotify – ApplePodcast – Deezer
Si aujourd’hui la sororité c’est synonyme de solidarité entre femmes et d’empowerment, bah ça n’a pas toujours été le cas… Comme un chat a 9 vies, le mot de sororité en a aussi eu plusieurs ! 4 pour être précise. Si vous avez 5min, je vous raconte ça !
Bienvenu dans ma machine à remonter le temps. Installez-vous bien confortablement, parce qu’on va remonter très loin.
Premier arrêt : le Moyen Age. À ce moment-là, le mot de sororité désignait les groupes religieux composées uniquement de femmes, comme les nones par exemple, qui étaient sous une autorité masculine.
On remonte dans notre machine, direction le 16e siècle. Rabelais, un écrivain et philosophe qui avait la hype à l’époque, sort le mot des murs de l’église. La sororité désigne toujours une communauté de femmes mais, cette fois-ci, hors de la foi chrétienne et de la domination masculine. Bon… vu l’époque, vous n’êtes pas surpris si je vous annonce le flop du mouvement : le mot sororité tombe aux oubliettes.
Grand saut dans le temps : 1970. Les féministes et les étudiantes américaines dépoussières une nouvelle fois le mot de sororité. Le concept change : plus question de religion mais bien d’ambition politique. Des groupes de meufs se créent sur les campus des facs : les sororités y deviennent les équivalents féminins des fraternités. Mais, encore une fois, ça ne tient pas bien longtemps.
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J’ai l’impression que c’est depuis #Metoo que le mot Sororité est revenu en force. La libération de la parole a entraîné un mouvement d’entraide et d’écoute entre les femmes. Alors la question qu’on peut se poser aujourd’hui c’est : est-ce-que cette fois-ci ça va durer ? J’ai envie de dire oui mais, en réalité, j’en sais absolument rien. Ça demande tellement de travail et de la détermination. On nous a mis dans le crane depuis toutes petites que les meufs sont jalouses et se font que des coups bas sans une présence masculine pour les canaliser. Et, si le concept de sororité vient contrer cette théorie, la société patriarcale est malheureusement beaucoup plus puissante. Elle est ancrée jusque dans notre devise nationale : liberté, égalité, fraternité. Comme je l’explique dans l’épisode 1 sur le féminisme, on n’est vraiment pas parti sur de bonnes bases après la Révolution française !
la série pour explorer la sororité
Des meufs qui tentent de se faire une place dans ce monde de bonhommes et qui y arrivent grâce à cette fameuse sororité, c’est l’histoire de la série The Bold Type, dispo sur Amazon Prime. Je l’ai commencé sous vos conseils et c’est un gros coup de cours. On suit 3 amies qui bossent chez Scarlet, l’équivalent du magazine Elle. Dans cette série en 5 saisons, ces new-yorkaises cassent les codes et les préjugés. On est sur une verison 2.0 de Sex and the City, avec une couche politique en plus. Les personnages, principaux et secondaires, sont loin des stéréotypes et chaque épisode décrypte un sujet de société comme le cancer du sein, le port du voile, l’homosexualité, le plaisir féminin… Pour une bonne dose de sororité avec une touche de glamour, je vous recommande vraiment The bold type !
Si vous avez aimé l’épisode, pensez à laisser un commentaire et 5 étoiles sur Spotify, Deezer ou ApplePodcast pour nous aider à faire connaitre l’émission ! Balance ton mot est un podcast pensé par l’association Balance ta pépite. Pour soutenir nos projets de sensibilisations, vous pouvez faire un don ici.
Episode écrit et réalisé par Chanel Mentie
Pour l’asso Balance ta pépite
Produit par Les Petits Poings
Vignette Escki
Générique Nathan Guéant