#27 – féminicides

Cet article est une audio description de l’émission de podcast Balance ton mot.

Ecoutes l’épisode ici : Spotify – ApplePodcast – Deezer

TW : cet épisode peut heurter la sensibilité des personnes qui ont été ou sont victimes de violences. On vous croit.

Comme d’habitude pour les questions de violences, direction le site du gouvernement pour trouver la définition. Iels indiquent que les féminicides sont des meutres de femmes ou de filles en raison de leur sexe. Il est utilisé depuis 2012 par l’organisation mondial de la santé et c’est en 2015 qu’il fait son entré au Petit Robert.

@chanelmentie ♬ DIE – Gazo

Des associations, comme NousToutes, dénombrent les féminicides chaques années en France. En 2021, on a rescencé 113 féminicides en France. Selon les statistiques tenues par le gouvernement, en 2020 on décombrait 102 femmes tuées par leur partenaire ou ex-partenaire. 23 hommes tués par leur partenaire ou ex-partenaire et 14 enfants décédés, tués par un de leur parents dans un contexte de violence au sein du couple.

Dans quasi toutes les histoires de violences, on retrouve plusieurs points communs. Déjà, la victime est souvent isolée par l’agresseur. Il la dévalorise et la manipule pour inverser la culpabilité. Et, pour s’assurer qu’il ne lui arrivera rien, que la victime gardera le silence, l’agresseur utilise la menace pour créer un sentiment de peur chez la victime.

Pour aider les victimes, il faut commencer par briser ce schéma, lui redonner confiance en elle et la déculpabiliser. « je te crois » « tu n’es pas coupable » « tu n’es pas seule » « la loi interdit ces actions ». Il existe le numéro gratuit et anonyme 3119 qui est là pour aider les femmes victimes de violences conjugales. Des associations également font un très grand travail d’accompagnement comme par exemple la maison des femmes de Montreuil.

un film pour explorer les féminicides

J’ai découvert très récemment un film absolument bouleversant qui parle de féminicides, c’est La nuit du 12, réalisé par Dominik Moll. Tiré de faits réels, on est en immersion dans le commissariat de Grenoble. On suit le chef de la police, tout juste nommé, dans sa première affaire : le féminicide d’une jeune femme, brûlé à l’essence alors qu’elle rentrait chez elle dans une zone pavillonnaire. On assiste à la dure réalité d’une enquête qui stagne, des problèmes de budgets, de machisme dans la police et de manque de femme policière. Le message est clair, il est dit, les femmes sont tuées par des hommes et sauvées par d’autre qui court après les premiers. Ça ne peut pas fonctionner. Social, politique et émouvant, ce film est un réel coup de poing. Il faut absolument voir ce film d’une rare authenticité.