#22 – éco-féminisme

Cet article est une audio description de l’émission de podcast Balance ton mot.

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Qui voudrait une part égale d’un gâteau cancérigène ? Cette phrase n’est pas de moi, mais de Solène Ducrétot, une militante qui s’inscrit dans le mouvement écoféministe. Je vous explique tout !

L’éco-féminisme, c’est la contraction d’écologie et féminisme. C’est l’autrice Françoise d’Eaubonne qui en parle pour la première fois dans son livre « le Féminisme ou la mort ». Elle y explique qu’il y a des points communs entre le combat féministe et écologique. Il y a l’aspect social, la projection dans le futur, rééquilibrer les écarts creusés par le capitalisme et le patriarcat…

@chanelmentie ♬ Monkeys Spinning Monkeys – Kevin MacLeod & Kevin The Monkey

Comme le féminisme intersectionnel, l’éco-féminisme croise les luttes mais va encore plus loin. C’est un outil pour repenser l’intégralité de notre société.

Mais pourquoi les féministes se mettent à faire de l’écologie ? Alors, il y a plein de raisons et j’en ai déjà évoquées plusieurs. Mais, il y en a une que je n’ai pas encore évoqué, c’est le fait que les premières victimes du changement climatique sont les femmes. D’ailleurs, d’après l’ONU, les femmes ont 14 fois plus de chances de mourir lors d’une catastrophe climatique.

Ce chiffre absolument fou se vérifie dans les faits. Lors du tremblement de terre au Japon en 1995, la mortalité féminine était de 50% plus élevée que celle des hommes. Le cyclone au Bengladesh, c’est 90% de femmes disparues. Les inondations au Pakistan ? 78% de femmes. Ces chiffres s’expliquent par les inégalités présentent entre les hommes et les femmes. Elles sont plus pauvres, s’occupent d’avantage des enfants, ont moins accès aux informations… Autant de problématiques sociales qui, mêlées aux problématiques écologiques, creusent encore plus les inégalités.

Si ce mouvement est né en 1974 sous la plume de Françoise d’Eaubonne, c’est dans les années 80-90 qu’il se développe, particulièrement aux Etats-Unis. Aujourd’hui, de plus en plus de militantes féministes se disent écoféministes. Je pense a Greta Thunberg la militante suédoise, à Lauren Bastide l’essayiste Française ou encore à Vandana Shiva autrice indienne.

un film pour explorer l’éco-féminisme

J’ai découvert ce film totalement au hasard en cherchant un peu de clim dans une salle de cinéma une journée caniculaire… et c’était une très bonne pioche ! Ce thriller psychologique raconte une histoire vrai, celle d’un désastre écologique qui a eu lieu dans les années 90 vers Marseille. Pendant 50 ans, l’usine Alteo déversait des produits toxiques dans la mer, catastrophique pour l’écosystème. Ce film est un véritable coup de poing écologique, social et féministe. 1h20 d’éco-féminisme hyper bien mené. Belle surprise que je vous recommande très fort !